martes, 28 de junio de 2011

coup dur

-----Mensaje original-----
De: Geneviטve Zamansky [mailto:genzam@orange.fr]
Enviado el: martes, 28 de junio de 2011 15:38
Para: Lourties marie
Asunto: Coup dur...

Chère Marie,

   Lorsque j'ai reçu ton message du 24 juin, je ne pouvais tellement pas croire à ce "sine die" que je l'ai inconsciemment traduit par "temporairement". Et Dominique a reçu un mail plus explicite, et il y a eu celui d'Andrès. Comme tu peux l'imaginer nous sommes stupéfaits. Et tellement désolés pour toi  pour commencer, et pour Magalie pour qui tout cela a du être très dur, doit être très dur encore.
  Je pense à cette énergie fantastique que vous avez mise l'une et l'autre à monter ce projet. Cela avait du mobiliser tant de journées et soirées de travail, tant de réflexions,  et tant d'implication personnelle. Cela n'a pu se faire sans de grands moments de doute, de remises en cause, de conscience de la folie que cela représentait . Il a donc fallu un désir fantastique qui soit à la mesure de ces difficultés. Je t'avoue que j'ai ressenti tout cela très fort quand je vous ai vues jouer. Je te l'ai dit, cela m'a bouleversée. En particulier que tu sois capable de te proposer une aventure d'une telle ampleur, et aussi, de convaincre  Magalie d'emboiter le pas. Cela révèle une force peu commune, que j'admire totalement.
  Et de ce fait même, cela s'accompagnait d'une crainte. Surtout quand je vous voyais jouer devant de si rares spectateurs... Ces 3 soirées -inoubliables- pour nous deux... Cela me paraissait fou. D'une folie que j'aime ! Oui, j'aimerais en être capable... Mais, aussi, avec le risque que l'on ne puisse tenir le coup jusqu'au bout... Mais, qu'est-ce que "le bout" ? Je trouvais cela particulièrement dur pour vous. On a besoin d'un minimum de reconnaissance de ce que l'on a créé, non ? C'était donc aussi oser courir ce risque. Je suis totalement admirative, sais-tu ? Et je me dis aussi que tu dois aller assez mal, que cela doit être particulièrement difficile de vivre ces journées qui suivent cette décision que tu as su prendre avec un tel courage ! Comment parviens tu à ne pas sombrer dans une sorte de dépression ? Comment t'aider ? Nous sommes bien loin...   Peut-être "mettre les bouts" ? Partir pour votre voyage plus tôt qu'il n'était prévu ?
   Et surtout, te remémorer tout ce qui fut formidable dans cette aventure. Nous ne sommes pas prêts d'oublier ces 3 soirées, et ne saurons jamais vous remercier à la hauteur de ce que vous nous avez donné à vivre.
   Peut-être as-tu déjà idée de la nouvelle création que tu vas te proposer ? Sinon, cela ne saurait tarder, je te fais confiance.
  Tu nous donnes des nouvelles ? Je t'embrasse avec beaucoup d'affection,

            Geneviève

PS. Peux tu transmettre nos amitiés à Magalie et la remercier elle aussi de nous avoir permis de vivre ces moments très privilégiés avec vous ?=

Oui, un coup dur. Bien sûr, je savais bien que je courais un grand risque mais la déception est énorme.
Depuis un certain temps, depuis que nous avons commencé à jouer même, je voyais que Magali se comportait de façon irresponsable, qu'elle ne se soignait pas, qu'elle dormait trés -trop- peu, qu'elle ne mangeait rien, qu'elle courait de plus en plus de droite à gauche comme une poulette sans tête, bref, que le spectacle lui faisait terriblement peur et qu'elle le fuyait. Et voilà... ça arrive tu sais, et en fait, trés souvent. Sarah Bernhardt l'a dit, quand on lui demandait quelles étaient les qualités qui faisaient une grande actrice elle répondait: avoir une trés bonne santé, physique et mentale.
Magali n'a pas tenu le coup. C'était la première fois qu'elle jouait vraiment et ça a a été trop pour elle. Ce qui m'attriste beaucoup, c'est qu'elle est devenue agressive avec moi, comme une sale môme de 14 ans. Bien sûr, je sais bien qu'elle ne va pas bien du tout et je ne lui en veux pas mais je n'ai plus confiance en elle et donc plus aucune envie de travailler avec elle. Le théâtre, c'est ça aussi. Il faut savoir prendre ses responsabilités, on n'a pas le droit de se comporter comme ça. Mais en même temps, ça rend trés facilement les gens fous, hystériques, ça les déborde.

Si bien que, au jour d'aujourd'hui, je sais que si j'arrive à reprendre ce spectacle, ce ne sera plus avec elle. Et qu'il faudra donc le refaire, pas seulement le reprendre. J'y pense déjà.

Je suis assez tenace, comme tu vois, mais je dois reconnaître que l'appui, la solidarité, l'affection que je reçois de tous côtés m'encouragent. D'abord, quand nous avons joué et maintenant, à la suite de cette interruption. C'est ça aussi le théâtre, c'est une chimie trés particulière qui se passe entre les gens qui le vivent, d'un côté ou de l'autre de la rampe et qui en fait un évènement irremplaçable et magnifique. Terrible aussi parfois. Jamais tiède.

En tous cas, je m'occupe de pouvoir le présenter dans de meilleures conditions de relations publiques ou de communication ou de pub, je ne sais plus comment ça s'appelle cette chose là mais je sais que ça existe. Maintenant que je sais quil est réussi. En fait, je ne fais qu'avancer ce que je pensais faire à partir de l'automne. J'ai quelques idées en tête et... on va voir. J'aimerais bien aussi le jouer dans un grand théâtre. Bref... on continue.

Et, pour le moment, je me suis remise à chanter. Je voudrais faire un tour de chant Brassens. Je prépare un petit CD, trois chansons, pour aller voir si l'Institut Français de Madrid me le prendrait.
Chanter, c'est délicieux, trés amusant, beaucoup moins fatigant que le théâtre. En plus, c'est toutes des chansons que je connais, peu d'effort donc et beaucoup d'avoir du goût comme disait Colette.

Encore merci.
Je vous embrasse trés fort tous les deux,

Marie

domingo, 26 de junio de 2011

cartas

Querida y recordada María,

Vi con sorpresa el anuncio de la suspensión de La Celestina y luego entendí, tras conversar un rato con Andrés a través del skype... Vaya, lo siento muchísimo... La verdad es que disfrutamos de una manera especial las dos sesiones que pudimos paladear el mes pasado: conseguísteis transmitir al público el gusto por la belleza del texto y, además, la interpretación y la puesta en escena eran sencillamente impresionantes.

Víctor

miércoles, 22 de junio de 2011

Répétitions

Une répétition de “La Celestina”

Le mouvement jusqu’au vide est vite exécuté, l’esprit marche vulgairement pour donner un sens au mouvement.
Texte en main, main libre, je cherche, je répète inlassablement, je suis rassurée, l’instant qui suit, la frustration m’oppresse, celle-ci change de visage et laisse place à la tristesse, une peine débordante qui me noue. Les muscles se figent, le corps transpire, il parle.
Tant d’effort pour contrôler.
Je répète, je répète, je répète, je sonde jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien, ni devant, ni derrière, ni en bas, ni en haut, ni dehors, ni dedans.
Je ne veux pas sauter, je ne veux pas laisser tomber, je ne sais plus quoi faire, je ne peux pas reculer, je ne peux pas m’arrêter, je ne peux pas.
Je laisse faire, je laisse couler, je laisse respirer, je glisse lentement, je flotte sans écho.
Tout se cherche et s’accorde avec une fragilité qui m’émeut.
Je répète.

Magali Bruneau 

A Sempronio y Pármeno

Cité
À Pármeno et Sempronio

Personajes       :           Uno
                                    Dos
                                    Tres

ACTO I

Tres :  
Dos :    Ha dicho tres cientos cuarenta y uno.
Uno :    Sí, más los de hoy, son dos cientos cuarenta.
Tres :  
Dos :    Hay alguien fuera.
Uno :    ¿Fuera, dónde?
Dos :    Al otro lado.
Uno :    No, no hay nadie, ni del nuestro ni del otro lado.
Dos :    Pies grandes, manos suaves, olor animal, mil quinientos pelos… Trata de entrar.
Uno :    Nadie.
Dos :    Está entrando. El pomo suda.
Uno :    Nadie, las puertas se abren sólo por dentro.
Dos :    ¿Qué hay fuera?
Uno :    Oscuridad.
Tres :  


ACTO II

Tres :  
Dos :    Ha dicho quinientos cincuenta.
Uno :    Sí, más los de hoy, son dos cientos cuarenta.
Dos :    ¿Y la sangre, cómo se valora?
Uno :    Por litros.
Dos :    ¿Cada gota un litro?
Tres :  
Dos :    Si cada gota vale un litro, a este no le queda mucho.
Uno :    Falta poco.
Dos :    ¿Qué esperamos entonces?
Uno :    Más puntos.


ACTO III

Tres :  
Dos :    Ha dicho nueve cientos diez.
Uno :    Sí, más los de hoy, son dos cientos cuarenta.
Dos :    ¿Quién hablará de los dos?
Uno :    El.
Dos :    Demasiado tarde.
Uno :    El muerto se vende por sí solo.
Dos :    Alguien trata de entrar.
Uno :    No, todavía no.


ACTO IV

Tres :  
Dos :    Ha dicho siete cientos noventa y tres.
Uno :    Sí, más lo de hoy, son dos cientos cuarenta.
Dos :    El que compra ¿Qué busca?
Uno :    Sentirse vivo.


ACTO V

Tres :  
Dos :    ¿Cuanto por el trato?
Uno :    Vendemos el cuerpo por cinco puntos.
Tres :  
Dos :    Ha dicho tres.
Tres :  
Dos :    ¿Esperamos?
Uno :    Sí, esperamos.


Magali Bruneau


RV: LA CELESTINA esta semana van:

 

 

-----Mensaje original-----
De: marie lourties [mailto:cestlavie26@orange.es]
Enviado el: miércoles, 22 de junio de 2011 19:31
Asunto: LA CELESTINA esta semana van:

 

Hola:

 

Esta semana van:

 

Jueves 23 de junio a las 21h: módulo III (Los enredos)

Viernes 24                            : módulo IV (Los amores)

Sábado 25                           : módulo V (El placer)

Domingo 26             19h 30 : módulo I (Preámbulo)

 

Un saludo,

 

María Lourties

 

C’est la vie

Cabeza, 26 – tel: 91 468 51 89 – 659 42 46 21 – 638 82 86 96

viernes, 17 de junio de 2011

Celestina, Melibea, je vous aime

Je ne sais pas trés bien par où me touche La Celestina, je vais essayer de répondre à cette question, mais je sais que ton petit mot m'a beaucoup touchée et j'ai pris la liberté de le mettre sur le blog.

D'abord, évidemment, cette Celestina est un magnifique rôle pour une vieille actrice et je m'étais dit depuis longtemps que quand j'en aurais l'âge, j'aimerais bien le jouer. Et voilà, j'en ai l'âge. Les beaux rôles pour vieux acteurs, pour vieilles actrices plutôt, ne sont pas légion. Il y a plus d'un Roi Lear, il n'y a qu'une Celestina. C'est peut-être même ça qui d'abord a attiré mon attention, j'étais encore trés jeune alors. Une pièce dont le personnage principal est une vieille femme. Et puis, déjà dans l'âge mûr, il y a 20 ans, je suis arrivée dans cette bonne ville de Madrid où je ne connaissais personne et je me suis lancée toute seule dans un spectacle que je me suis inventé et que j'ai appelé "La chute du mur de Berlin". C'était comme une réflexion autour du thème: les femmes dans les monastères sont enfermées, oui, mais quels sont les murs au dehors, invisibles, si forts? Et j'ai articulé ce spectacle autour de deux discours amoureux, celui de La Celestina et celui d'On ne badine pas avec l'amour.
Ça a été ma première approche au texte de "La Celestina o Tragi-comedia de Calisto y Melibea", première approche à partir de la scène je veux dire. Et la première fois que j'ai pris la dimension réelle de l'extrême originalité de ces deux personnages: Celestina et Melibea. Ce sont deux personnages absolument exceptionnels dans la littérature dramatique européenne, en tous cas dans celle que je connais.
Et maintenant que j'ai fréquenté la totalité du texte, que je travaille dessus depuis plus de deux ans, que je travaille dessus je précise une fois de plus de la scène et pas d'un fauteuil, je peux dire que d'une part, La Celestina, c'est la mère fondatrice du théâtre européen. Tous ses personnages ont fait fortune, les scènes entre maître et valets et entre valets, on n'en compte plus leurs descendantes. Pareil pour Elicia, Areúsa, et toutes les locandieras qui viendront après, les manigances, les ressorts de la comédie, les quiproquos, tout ça a largement prospéré dans notre théâtre. En revanche et trés curieusement, Celestina et Melibea sont demeurées uniques. De Melibea, il n'est resté que la jeune première évaporée qui meurt d'amour. De Celestina, la vieille entremetteuse. Alors que...

Melibea ne meut pas d'amour. Elle se jette de la tour parce qu'elle n'a pas beaucoup d'autre issue. C'est ça ou le couvent. Il y a quelque chose d'assez inoui dans la trés longue oraison funèbre que prononce son père sur son cadavre. Dans cet interminable lamentation sur lui même, il y a, perdues au milieu de tant et tant de mots, deux petites phrases qui disent la vérité de la situation: "maintenant, ma malheureuse fille, je n'aurai plus les craintes et les peurs qui chaque jour m'effrayaient: c'est bien seule ta mort qui me délivre des soupçons et me rend la sécurité" et quelques lignes plus loin il ajoute: "personne n'a perdu ce que j'ai perdu aujourd'hui, malgré une certaine conformité avec Lambas de Auria, duc des athéniens qui, de ses propres mains jeta son fils blessé du navire à la mer". Ça passe trés vite, c'est noyé au milieu d'un flot de paroles, mais ça dit bien ce que cela veut dire: si tu ne t'étais pas jetée de la tour, ma fille, c'est moi qui aurais dû t'en jeter. Melibea se jette de la tour parce que c'est une femme courageuse, généreuse. Elle ne se plaint jamais, elle ne se lamente jamais, elle se met parfois en colère et elle le dit clairement: "pourquoi les femmes n'ont-elles pas le droit de dire leur désir?"

Et c'est là que Celestina entre en jeu. De l'avoir réduite à une entremetteuse crasseuse et/ou à une sorcière un peu débile, c'est vraiment scandaleux.
Quand je faisais "La chute du mur de Berlin" j'ai pas mal travaillé les deux scènes entre Melibea et Celestina, qui sont des plus belles de la pièce. Celestina n'a pas à convaincre Melibea, elle est déjà amoureuse de Calisto. Elle n'a pas non plus à faire des manigances. Elle est là pour l'aider à dire son désir. Une vraie psychanalyste en somme. Et c'est si joli comment elle fait, si intelligent, si doux.

La sympathie qui se noue entre ces deux femmes, l'une déjà vieille, l'autre toute jeune, c'est trop magnifique. Melibea est la seule de toute la pièce qui ne dit jamais de mal de Celestina. Au delà de leur différence d'âge, de classe, elles se rencontrent pour ce qu'elles sont: libres, généreuses, intelligentes, courageuses.

Il y a aussi un autre personnage qui m'intrigue et m'intéresse beaucoup: c'est Alisa, la mère de Melibea. Elle parle trés peu, on la voit aussi trés peu. Mais, aux moments décisifs, ce qu'elle dit et fait, c'est pas rien. D'abord, quand Celestina vient pour la première fois chez elle, elle s'empresse de partir non sans avoir recommandé à sa fille de recevoir la visite et de contenter la voisine du mieux qu'elle pourra. Et on ne peut douter un isntant qu'elle sait trés bien qui est Celestina. Elle dit d'ailleurs. On peut dire qu'elle est bête, inconsciente... je ne le crois pas. Je crois plutôt qu'elle sait trés bien ce qu'elle fait, qu'elle s'est rendu compte que sa fillette n'est pas dans son assiette depuis quelques jours et qu'il faut l'aider. Et qui peut le faire sinon Celestina?
Et quand Melibea s'est jetée de la tour, pendant que Pleberio, le père, se répand en lamentations sur son sort et en imprécations contre le monde et ses méchancetés, contre l'amour et ses tromperies, Alisa, elle, entoure de ses bras le cadavre de sa fille et... s'évanouit? meurt? On ne sait pas, la pièce ne le dit pas mais elle, c'est ce qu'elle dit en tous cas: "parce que si elle est en peine, je ne veux plus vivre".

Celestina, on dit d'elle que c'est une vieille pute, une entremetteuse, une mauvaise femme, une sorcière.
Mais ce qu'on en voit, ce qu'elle dit, c'est bien autre chose. Quand elle parle de son passé, elle ne  parle que de son amie, et elle en parle trés joliment. Et quand elle parle aux autres, c'est toujours pour les aider à assumer leur désir, à être libres.

J'ai énormément de plaisr à raconter cette Celestina là: une vieille femme intelligente, séduisante, gaie, drôle.

Et pour aujourd'hui, je m'arrête.

miércoles, 15 de junio de 2011

Cartas

En diciembre de 2005, estaba presentando "LA FLOR DEL AMATE". Y recibí esta carta:

Madrid, 27/12/05
"Hola, María:
Recurro a la carta tradicional (ya que la tecnología falla) para contarte, en pocas palabras, lo que tu espectáculo produjo en mí. Me pareció impresionante. Un regalo.
Te decía en el e-mail frustrado que de él me quedaba una sensación difícil de describir racionalmente. Como un perfume. Tu toque. Esa forma tuya de hacer las cosas que, a mi entender, aparece una y otra vez en todos tus trabajos, mezcla de profundo lirismo, compromiso político desde la óptica feminista y una elevada cultura y sensibilidad. Dicho así, sin embargo, me resulta frío. Todo ello se mezcla en sabia dosis hasta convertir ese espacio insólito que es el C'EST LA VIE, en una especie de lugar sagrado. Tal vez me paso. No sé. En todo caso, aquella noche salí del teatro sintiendo la alegría de vivir.
Fede

Hoy, 15 de junio de 2011, estamos presentando LA CELESTINA. Y me escribe Geneviève, que ha venido para vernos, desde París donde se tuvo que volver después de haber visto 3 módulos.


Chère Marie,
  Oui, quel plaisir ces quelques jours à Madrid. C'est toujours un tel bonheur de vous retrouver. Et il y eut cette fois ci cette découverte de votre spectacle, ce spectacle là. Tu ne peux savoir l'émotion que cela a été pour moi. Pourquoi ? Cela me reste encore assez mystérieux. Je suis bouleversée par votre aventure à toutes deux. Tu parles d'une "folie". Oui, ce terme convient, en lui retirant toute connotation négative. Je suis absolument admirative. Que tu puisses te proposer cette aventure inouïe, embarquer Magali avec toi, la convaincre, et mener ce défi à terme, cela me bluffe complètement. C'est certainement une des raisons qui a fait que je n'ai pas décroché une seconde, bien que je ne comprenais pas un mot, comme si vous me permettiez de m'embarquer moi aussi avec vous. Quelle émotion ! Bien sûr je pars, je pars et je suis totalement là, avec chacune d'entre vous, recevant chaque moment comme moment unique, que je ressentais totalement vécu par vous, et offert avec une générosité exceptionnelle.
  J'aurais eu grand plaisir à échanger plus longuement avec toi, en particulier à propos de ce personnage de La Célestine, qui me reste très mystérieuse. Comprendre un peu où elle te touche, toi... Enfin, échanger, encore... et encore. J'ai été très touchée aussi par çà.
  Et vous avez été si adorables Andrès et toi. Ce fut beaucoup de bonheur.
  Aussi, un autre regret, nous n'avons pas vu les épisodes 4 et 5...
  Si vous reprenez ce spectacle l'an prochain, sûr, nous accourrons !

  Je viens de commander le bouquin à la bibliothèque du quartier !

  Profitez bien Magali et toi de vos 3 jours de "relâche". Et je ne peux que souhaiter que les madrilènes comprennent qu'ils ont là, à leur portée, un grand moment à vivre.

  Je vous embrasse chaleureusement, toi, Magali,  et Andrès,

Geneviève

RV: CELESTINA news

 

 

-----Mensaje original-----
De: marie lourties [mailto:cestlavie26@orange.es]
Enviado el: miércoles, 15 de junio de 2011 15:56
Asunto: CELESTINA news

 

Hola:

 

Esta semana van:

 

Jueves 16 de junio a las 21h : módulo IV (el amor)

Viernes 17 de junio a las 21h : módulo V (el placer)

Sábado 18 de junio a las 21h : módulo I (preámbulo)

Domingo 19 de junio a las 19h30 : módulo II (muertes)

 

“Canta más por mi vida, Lucrecia, que me huelgo en oirte”

 

 

María Lourties

C’est la vie

 

Cabeza, 26

Tel : 91 468 51 89 – 659 42 46 21

miércoles, 8 de junio de 2011

elogio de la lentitud

Elogio de la lentitud.

Me duele el culo. Cinco horas sentada en el suelo de dura piedra de la Puerta del Sol. Además hace frio, el aire cargado de agua, el dolor de la humedad zarandea mi brazo izquierdo.La asamblea esta noche dirime la cuestión que ocupa los acampados desde hace más de una semana. ¿Quedarse o irse? Y, de irse ¿cuándo?

En torno a esta cuestión, por cierto de calado, se juega otra: ¿sabrá, podrá esta asamblea, una vez más, sortear la impaciencia, el cansancio? Por supuesto, al cabo de dos horas largas de debate, empiezan a aflorar crispaciones, algunas voces que claman por que se tome una decisión a la mayoría, que piden una votación. Caen en saco roto. Caen, simplemente, no hay caso.

Y no se mueve nadie. Continuamos. ¿Debate? No, un pensar entre todos que poco a poco se abre camino. Lentamente, sin estridencias. Es fascinante.

El artículo que le dedica EL PAIS no ¿puede?, ¿quiere?, ¿sabe? utilizar sino el lenguaje del enfrentamiento, del eterno duelo entre dos posturas encontradas con necesario vencimiento de la una por la otra. Interesante. No es ésta mi percepción, en absoluto. De ser así, la asamblea hubiese durado una hora, como mucho, y se hubiese terminado por una votación. Y ya está. El Movimiento dejaba de ser lo que es, lo que quiere ser, lo que busca ser, lo que se ha planteado llegar a ser, lo que aprende a ser: un Movimiento, no un partido.

La  cuestión planteada, irse o no, y de sí, cúando, no es baladí, por supuesto.
Pero, a mi modo de ver, mucho más importante es el “cómo” resolverla. Ésta y todas las cuestiones. No a la dramatización del duelo, a la excitación de la victoria, a la frustración de la derrota. El rechazo a las matrices de comportamiento dominantes, las que rigen todas nuestras representaciones, desde las más ínfimas y domésticas hasta las más solemnes y opulentas, copiosamente esponsorisadas y/o subvencionadas, es claro, decidido. Y es un camino.

Curiosamente ¿pero tan curioso es?, es el aspecto menos comentado, por no decir decididamente ignorado.
Tal vez porque allí se encuentra la fuerza real, insoslayable del movimiento.
Cuestión de forma.

Pienso en Brecht que insistía en que no podía ser que las formas de las representaciones del socialismo soviético estuviesen tan parecidas a las del nacionalsocialismo. Esto para él era la prueba más clara que algo andaba mal en la URSS. Es también la uniformidad de las producciones hollywoodianas, siempre la misma, el duelo, el conflicto dramatizado y dramatizante, que le exasperaba durante su exilio en USA.
Pienso en Vilar que nunca quiso que le llamaran director de escena. Él se autodenominaba _y así figurababa en los programas de mano de las producciones del TNP_ , régisseur, regidor. Y eso, no por modesto. No era una postura moral sino la afirmación de un concepto.



martes, 7 de junio de 2011

RV: CELESTINA 9/06 al 12/06

 

 

-----Mensaje original-----
De: marie lourties [mailto:cestlavie26@orange.es]
Enviado el: martes, 07 de junio de 2011 16:22
Asunto: CELESTINA 9/06 al 12/06

 

Hola:

 

Esta semana van:

 

Jueves 9 de junio a las 21h : módulo V (El placer)

Viernes 10 de junio a las 21h : módulo I (Preámbulo)

Sábado 11 de junio a las 21h: módulo II (Muertes)

Domingo 12 de junio a las 17h30: módulo III (Los enredos)

 

Éste es el deleite. Que lo al, mejor lo hacen los asnos en el prado” (La Celestina)

 

María Lourties

 

C’est la vie

Cabeza, 26 – metro Tirso de Molina y Antón Martín

Sol y C'est la vie

Hoy, lunes 6 de mayo.
He tenido que ir al dentista lo cual me significa un largo viaje en autobus. Me llevo Le Monde. Leo : « L’Affaire Strauss-Kahn. Cyrus Vance Jr versus Benjamin Brafman: l’affaire DSK est aussi le théâtre d’un duel entre deux figures du monde judiciaire américain. LE PROCUREUR ET L’AVOCAT, Cyrus Vance Jr, le vertueux ; Benjamin Brahman, le perfectionniste. »
Todo en su sitio para una nueva superproducción. El duelo entre dos stars del mundo de la judicatura para dirimir entre otros dos arquétipos: el banquero y la femme de chambre. Este, blanco rico poderoso; ésta, negra pobre viuda y madre. Una peli más? Un best seller, sin lugar a dudas. Un asco. No faltará nada: vestuario escogido, puesta en escena grandiosa, suspense, coups de théâtre, deus ex maquina, efectos retóricos, emoción, sentimentalismo, hombres cargados de razón, mujeres sencillas y de corazón noble, verdades como puños.
Algunas páginas más adelante, vamos al teatro, un teatro de verdad, esto es, no de los que se disimulan, que no se presentan como tales sino como lugares de la producción de la verdad en persona, jurídica, académica, historica, política… no, una sala de teatro que se presenta como lo que es, que no miente sobre lo que allí se hace: teatro. Y del mejor: « UN VENT TELLEMENT FORT: magnifique adaptation de “I am the wind” de Jon Fosse, par Chéreau. »
« On ne sait pas qui sont l’un et l’autre, à la fin de « I am the wind », si même ils n’étaient pas l’un et l’autre qui cohabitent en chaque être, l’un qui veut mourir et l’autre qui veut vivre, l’un toujours sauvé par l’autre, l’autre toujours aimanté par les appels de l’un vers un autre monde, où l’on ne serait que vent. Mais il a bien dû passer le souffle d’une chose fragile, qui ressemble à l’amour ». (Fabienne Darge, Le Monde, dimanche 5-lundi 6 juin 2011).

Cuán fácil es hablar de un juicio y cuán difícil es hablar de teatro. Cuán fácil es hablar de lo que, utilizando todos los recursos más tópicos del teatro, los trucos, se disimula como tal presentándose como “la vida misma”. Cuán difícil es hablar del teatro, bien del hecho teatral en sí, bien de un montaje en particular. Algo que inventa, propone, desplaza, mueve. Algo vivo, que se vive, hoy y ahora.
Ya entiendes por qué lo que está pasando en Sol me remite a lo que hacemos en el C’est la vie, a nuestra Celestina.
Y entiendes también por qué no es fácil hablar de ello.
Son cosas impalpables, fugaces, indefinidas, “indefinibles”. Que no se dejan acotar, limitar, finiquitar, identificar. Son “sin papeles”, nómadas, precarias.
Y sin embargo motrices. Mueven las almas y los cuerpos.
Lo que dice Fabienne Darge de los personajes de “I am the wind”, tengo ganas de aplicarlo palabra por palabra a Melibea y Celestina: no se sabe quiénes son la una y la otra, incluso si no son una y otra que cohabitan en cada ser, una que quiere morir y otra que quiere vivir, la una siempre salvada por la otra, la otra siempre imantada por los llamados de la una hacia otro mundo, donde no se sería nada más que viento. Pero debió de pasar el aliento de algo frágil, que se parece al amor”.

Desde que empezó lo de Sol, la asistencia a nuestro espacio ha menguado considerablemente. De lo cual no me maravillo. Hasta nosotras, a cada función que hemos tenido que suspender por falta de público, hemos cerrado rápidamente las puertas y corrido a Sol. Es realmente interesantísimo lo que allí pasa. Pero… pero sí, sí que me gustaría mucho que la gente encuentre el camino que va de la una a la otra, que no se deje atrapar por la disyuntiva de “ir a esto O a estotro” sino que experimente la necesidad, la complementaridad de “ir a esto Y a estotro”.